Teaser du livre éponyme à paraître…
dans la collection « si la mer m’était contée »…
PRÉFACE
par Sébastien Maniglier
L’âme animale dans un buste humain,
L’âme humaine en queue de poisson,
La sirène bouscule nos certitudes.
Sortie des eaux, elle incarne le féminin,
Un féminin asexué,
Un féminin sans mère,
La sirène n’a pas de paire,
Une queue sans os,
Une poitrine sans lait,
Un féminin qui n’est pas femme.
L’homme qui prend la mer,
Fasciné par tous les saints,
Y succombera au chant des sirènes.
Par Saint Augustin,
De sa chair arrachée,
La sirène s’en nourrira
de cette impossibilité pour l’homme
de devenir hybride, par mutilation.
L’homme ne deviendra pas poisson,
Son amour fut poison.
Mais un jour sur les rives du Purmer,
La sirène sera faite prisonnière
de l’inhumanité.
À Edam on lui imposa de devenir femme.
Et quelques années plus tard
On l’enterra.
Ce livre est une plongée dans l’univers des sirènes à l’heure oú, plus que jamais, il est urgent d’écouter ce qu’elles nous disent, sans succomber à leur chant.
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